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un retour du collaborateur vers le milieu protégé, l’expérience – qui n’en est plus une – a parfaitement fonctionné. Au point que les managers de terrain, sans solliciter les ressources humaines, définissent avec l’ADAPEI les profils des personnes à recruter, et viennent ensuite faire signer les contrats de mise à disposition. Le caractère “ordinaire” de cette procédure montre à quel point le travail avec le secteur protégé est entré, chez Messier Bugatti Dowty, dans les pratiques courantes. Cette collaboration, Éric Andrieu l’a promue chez GSK. C’est à l‘invitation d’une collaboratrice qui était en relation avec un ESAT, que l’entreprise va tenter de développer sa collaboration avec le secteur adapté. L’expérience de collaborations avec l’ESAT Cotra permet dans un premier temps aux équipes de se familiariser avec ces collaborateurs “différents”. Le succès de la formule conduit à chercher à définir de nouvelles missions. L’opportunité se présente à l’occasion de l’étude d’un nouveau dispositif de gestion des commandes, de la facturation et des notes de frais des délégués médicaux.
Répondre d’abord à un besoin
« L’expérience de l’ESAT “hors les murs” est riche d’enseignements, car elle donne une valeur et une compétence à des personnes (handicapées), qui ne pensaient plus en avoir. »
Laurent Escriva
Pour Laurent Escriva, directeur de l’ESAT Cotra, plutôt que de chercher à fournir des ressources humaines, l’effort est mis sur la réponse au besoin du laboratoire, en matière de tâches à accomplir, de compétences à acquérir, de ressources humaines à affecter. Aujourd’hui, 30 000 notes de frais sont gérées par les 40 personnes de l’ESAT, formées et encadrées pour assurer la gestion de ce dispositif. Une réussite qui vaut à Cotra et à GSK le prix 2013 du réseau Gesat. Laurent Escriva observe, à l’image de cette collaboration, « qu’il est important pour les personnes compétentes d’apprendre dans l’entreprise. Elle est aussi source d’apprentissage. Le système est apprenant, autant pour les membres de l’ESAT que pour l’entreprise elle-même ». Et d’ajouter : « l’expérience de l’ESAT “hors les murs” est riche d’enseignements, car elle donne une valeur et une compétence à des personnes (handicapées), qui ne pensaient plus en avoir ».
Faire converger l’économique et le social
S’il fallait encore démontrer que handicap et performances ne sont pas incompatibles, Pharm’Adis en serait sans doute un des meilleurs exemples. Premier Établissement Adapté à avoir obtenu le label d’entreprise pharmaceutique, cette entreprise située dans le centre de la France accueille 85 % de personnes handicapées. « C’est une histoire d’homme et d’amitié qui est à l’origine de cette aventure hors norme », confie Christophe Abelli.
Leem & HandiEM – Responsabilité Sociétale, Handicap et Emploi Comment passer de la parole aux actes ?